L’émergence des réseaux sociaux et le Web 2.0 au Maghreb

Publié le par E-commerce :un avenir gagnant au Maroc

 

 

La dynamique des réseaux sociaux et le Web 2.0 n’est plus une simple tendance de mode dans les pays du Maghreb. La démocratisation et la généralisation d’accès à l’internet et l’équipement informatique ont entraîné une appropriation proactive par les multiples franges de la population maghrébine.

En effet, les statistiques du plus important réseau social au monde, en l’occurrence Facebook, indiquent que le nombre des inscrits marocains dépasse le seuil de 1,4 million utilisateurs pour une communauté globale d’internautes de plus de dix millions et 1,2 million d’abonnés Internet. Même constat en Tunisie, puisque ce ne sont pas moins de 1,2 millions tunisiens ont des comptes actifs dans Facebook pour un parc d’abonnés de 434.000 et plus de 3,5 millions internautes. Toujours au Maghreb, les internautes mauritaniens ne sont pas en reste. Ils commencent, eux aussi, à s’intéresser davantage à Facebook avec une communauté active de 165.000 membres. Autre marché

 

 

 

 

dynamique en terme de connectivité, l’Algérie dont le parc d’abonnés internet haut débit (ADSL) a atteint 800.000 clients.
Au-delà des chiffres d’accès ou d’usage de Facebook, ces différents indicateurs témoignent de l’engouement des jeunes pour ces nouveaux canaux d’expression et de liberté surtout dans un contexte politique régional marqué par la multiplication des restrictions sur les libertés publiques y compris numériques.

L’intérêt des jeunes ne se limite pas à Facebook, d’autres plates-formes de Web 2.0 sont tout aussi prisées. C’est le cas, à titre indicatif, de blogger.com et Maktoobblog.com pour la publication des blogs. La vidéo n’est pas en reste. De plus en plus de vidéos sont diffusées sur Youtube et Dailymotion notamment, malgré l’interdiction d’accès et la censure de ces sites, principalement en Tunisie. Il s’agit de vidéos postées en ligne par des internautes anonymes pour dénoncer la corruption comme c’est le cas du sniper de Targist au Maroc ou les atteintes aux droits de l’homme et la censure internet en Tunisie.
Les usages diffèrent d’un pays à l’autre, mais le dénominateur commun des utilisateurs est le recours aux différentes applications du Web 2.0 pour exprimer une opinion dissidente ou information alternative par rapport à la propagande officielle relayée par les médias publics. Vecteur de journalisme citoyen privilégié, les réseaux sociaux et les plates formes de blogs, photoblogs et vidéos sont devenus au fil des années les nouveaux alliés des activistes et des militants associatifs maghrébins pour faire prévaloir leurs revendications et leurs griefs vis-à-vis des pouvoirs publics.
Sur un autre registre, le recours au micro-blogging à travers Twitter est encore embryonnaire dans la région. Néanmoins, il s’agit de l’un des sites qui vont marquer la scène numérique maghrébine à partir de 2010 surtout qu’il est utilisé d’une manière intense par des activistes de la société civile pour contourner la censure dominante et aléatoire sur les autres canaux de publication comme Facebook, Wikipedia, Youtube et Dailymotion, notamment en Tunisie.

Les différents indicateurs des TIC au Maghreb sont disponibles sur les sites www.anrt.ma/fr pour le Maroc et www.ati.tn pour la Tunisie.

Rachid Jankari

 

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