Cartes Bancaires :Un guichet pour plus de 7.600 habitants

Publié le par E-commerce :un avenir gagnant au Maroc

 

   
L'attrait que connaît aujourd'hui l'usage des cartes bancaires nécessite l'élargissement du parc des guichets automatiques bancaires.
 
 
En dépit d'une conjoncture économique pour le moins défavorable, le système bancaire marocain a poursuivi le développement de son réseau et la diversification de ses activités. Ayant connu une progression notable l'an dernier, la dynamique de pénétration des services bancaires devrait se poursuivre, compte tenu des stratégies déployées pour bancariser de nouveaux segments de la population. D'ailleurs, bien des signes avant-coureurs de cette évolution se sont profilés dans un passé très récent. «Au cours des trois dernières années, les banques ont relevé la cadence d'ouverture de guichets», selon le dernier rapport de Bank al-Maghrib. Une tendance qui s'est confortée tout au long de l'exercice écoulée.
D'après le document de la Banque centrale, les agences additionnelles ouvertes ont, en effet, atteint 1.091, soit autant d'unités créées durant les dix années précédentes. Les banques ont procédé, au cours de 2009, à l'ouverture de 400 nouveaux guichets, contre 390 en 2008.

En intégrant les 887 guichets de la banque postale dédiés à l'offre des services financiers, le réseau bancaire compte, désormais, 4.425 points de vente. En conséquence, la densité bancaire, mesurée en rapportant le nombre de la population totale à celui des guichets bancaires, s'est renforcée pour atteindre 7.600 habitants par guichet. Toutefois, l'implantation bancaire demeure caractérisée par une forte concentration au niveau des principales agglomérations urbaines, le monde rural n'accueillant que 13% du réseau bancaire.
La région du Grand Casablanca aura présenté la plus forte densité bancaire avec un guichet pour 3.436 habitants. Les dépôts recueillis et les crédits distribués dans cette région ont représenté, respectivement, 40% et 63% du total.

Disposant de 9% des dépôts collectés et 2% des crédits distribués, la région de l'Oriental a occupé la deuxième place avec un guichet pour 5.042 habitants.
Celle de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër s'est placée en troisième position avec un guichet pour 5.081 habitants. Le réseau bancaire implanté dans cette région a distribué près de 13% des crédits et a collecté près de 15% des dépôts. La région de Doukkala-Abda, qui a concentré près de 2% des dépôts et 1,5% des crédits, a présenté la densité bancaire la plus faible avec un guichet pour 12.163 habitants. Parallèlement au renforcement du réseau bancaire, le nombre total des comptes ouverts auprès des banques s'est inscrit en hausse de 10%, à près de 15 millions. «Cette évolution a permis de porter le taux de bancarisation global à 47%».

Si l'on tient compte uniquement des comptes des résidents, ce taux s'est chiffré à 42%. Parallèlement, le nombre de cartes bancaires s'est accru de plus d'un million d'unités pour s'établir à 6,3 millions de cartes. L'usage de ces cartes continue d'être dominé par les opérations de retrait dont le nombre s'est établi à 119,2 millions, en augmentation de 19% par rapport à 2008. Le montant global de ces retraits s'est chiffré à 101 MMDH, en hausse de 18,9%. Pour sa part, le nombre des opérations de paiement s'est accru de 20,2% à 8,1 millions pour une valeur globale de 5,1 milliards, soit une croissance de 22,4%. L'attrait que connaît aujourd'hui l'usage des cartes bancaires nécessite l'élargissement du parc des guichets automatiques bancaires. Leur nombre, se renforçant de 515 nouvelles installations, a atteint 4.144 unités, représentant un cinquième du nombre enregistré il y a 10 ans. L'approfondissement du marché bancaire national sur des bases volontaristes constitue l'un des piliers de la stratégie du développement intégrée du secteur financier. Dans ce cadre, les principales institutions bancaires du pays ont, en plus du réseau traditionnel, mis en place de nouveaux canaux de distribution ciblant les populations à bas revenus et les toutes petites entreprises. Elles ont pu ainsi capter une nouvelle clientèle grâce à des offres adaptées en termes de produits et de tarification des services.

Le recours à des solutions innovantes telles le Mobile Banking, que certains établissements ont déjà adoptées, et l'agrément de la banque postale vont devoir donner une impulsion plus forte à la stratégie d'inclusion financière. En dépit d'une conjoncture économique moins favorable, le système bancaire marocain a poursuivi le développement de son réseau et la diversification de ses activités tant à l'échelle nationale qu'internationale. L'année 2009 a connu la création de deux établissements de crédit : la banque postale dont l'activité, ciblant la population à bas revenus non bancarisée, devrait démarrer au cours de 2010 et une société spécialisée dans le financement des petits agriculteurs et petits exploitants agricoles porteurs de projets.

Ainsi, le champ de contrôle de Bank Al-Maghrib couvre 84 établissements répartis entre 19 banques, 36 sociétés de financement, 6 banques offshore, 12 associations de micro-crédit, 9 sociétés intermédiaires en matière de transfert de fonds, la Caisse centrale de garantie et la CDG.

La relation établissement de crédit/client
Le renforcement de la relation établissement de crédit/client a continué, en 2009, de faire l'objet d'une attention particulière. Ainsi, plusieurs projets initiés par Bank Al-Maghrib, en concertation avec la profession bancaire, ont pu voir le jour en 2009 ou au cours des premiers mois de 2010. L'année 2009 a été marquée par le démarrage effectif du dispositif de médiation bancaire qui s'inscrit dans le cadre du processus visant l'instauration d'une relation saine et équilibrée entre les établissements de crédit et leur clientèle. De même, Bank Al-Maghrib a adopté trois nouveaux textes, en vue de favoriser le développement des services financiers et rehausser les exigences de transparence.

Le 1er texte a porté sur une directive qui a fixé une liste de 16 services bancaires devant être assurés gratuitement par les banques en faveur de la clientèle.

Une deuxième directive a été édictée en vue d'uniformiser les clauses générales minimales devant figurer dans les conventions de comptes de dépôt. Elle a fixé les conditions générales d'ouverture, de fonctionnement et de clôture des comptes, tout en précisant les obligations des parties. La circulaire relative aux modalités d'établissement du relevé de comptes de dépôt du 5 décembre 2006 a été modifiée et complétée en vue de l'harmonisation des libellés des opérations figurant sur ces relevés et la communication à la clientèle d'un récapitulatif des commissions et frais prélevés.
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